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Marrakech, le ballet des possibles : Quand la ville devient murmuration

 

Au crépuscule, alors que le ciel de Marrakech s’embrase de teintes d’or et d’indigo, un ballet naturel prend vie dans les airs. Des milliers d’oiseaux volent en murmuration, décrivant des formes mouvantes, éphémères et parfaitement synchrones. Sans leader visible, chaque oiseau ajuste son vol en réponse à ses voisins, créant une harmonie où la liberté individuelle s’allie à la force collective.

Ce phénomène est une métaphore puissante pour le chemin que Marrakech pourrait tracer : une ville où la résilience, la créativité et le leadership distribué deviendraient les piliers de son émergence économique. À l’aube de grands défis et opportunités, Marrakech a tout le potentiel pour montrer la voie à travers des initiatives collectives où chaque acteur, par sa contribution, pourrait nourrir ce mouvement harmonieux, créant ainsi un ballet vers un avenir prospère.

« L’harmonie naît de la diversité bien ordonnée. » — Aristote

Mardi, j’ai eu l’honneur de participer à un événement marquant organisé par la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT) sous l’impulsion de son président Imad Barrakad, qui a su donner le ton et orchestrer un moment exceptionnel de réflexion partagée. L’événement a rassemblé des figures de premier plan telles que Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, et Karim Zidane, ministre de l’Investissement et de la Convergence, ainsi que Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l’Organisation Mondiale du Tourisme, et Hamid Bentahar, président de la Confédération Nationale du Tourisme. Leurs interventions riches et inspirantes ont fait de ce moment un véritable jalon dans la réflexion autour de l’avenir touristique de la région. Ce fut une illustration concrète du potentiel d’un leadership distribué, où chaque contribution individuelle nourrit la dynamique collective, préparant le terrain pour un développement innovant et résilient.

Puis, mercredi matin, un autre moment d’inspiration a eu lieu avec l’inauguration du nouveau parc industriel de Marrakech par le Conseil Régional. Cet espace de production moderne, stratégiquement conçu pour attirer les investissements et dynamiser l’économie locale, représente bien plus qu’une simple zone industrielle. C’est un symbole de résilience et de vision partagée, où la collaboration entre les secteurs public et privé pourrait offrir un terrain fertile à l’émergence de nouveaux projets industriels.

Ces deux événements sont des exemples prometteurs de ce que pourrait devenir une murmuration humaine à Marrakech : chaque institution, entreprise, et individu apportant sa propre contribution tout en restant en harmonie avec les autres. Imaginez une ville où les initiatives collectives se multiplieraient avec fluidité et intelligence, où chaque acteur ajusterait ses ambitions en écoutant les signaux faibles de son environnement, créant ainsi une dynamique auto-organisée, résiliente et durable.

Marrakech ne se construit pas seule, elle se construit dans l’écho des actions partagées. Comme ces oiseaux en murmuration qui naviguent à travers les vents contraires et les opportunités d’élan, chaque acteur de la ville pourrait s’intégrer à ce mouvement collectif. Nous avons besoin d’institutions ouvertes à l’innovation, de leaders capables d’écouter autant que de guider, et d’une communauté économique agile et créative.

En prenant exemple sur les initiatives déjà en place, telles que le renforcement de l’offre touristique ou la création de nouvelles infrastructures industrielles, nous pourrions imaginer une ville où l’harmonie ne réside pas dans l’uniformité, mais dans la richesse des contributions diverses.

Regardons le ciel, inspirons-nous des murmurations, et dansons vers l’avenir.

Et toi, il était comment le ciel de ta semaine ?